Rencontre avec Sandrine REIGNAUD
Publié le 02/03/2023
Rencontre avec Sandrine REIGNAUD, Présidente du Pôle Arbitrage et de la CDA
A l ‘occasion des Journées Nationales de l’Arbitrage du 18 au 30 octobre 22, nous sommes allés à la rencontre de Sandrine REIGNAUD, Présidente de la Commission Départementale de l ‘Arbitrage (CDA) du District du Gers de Football.
1/ Que représentent pour vous Sandrine ces journées JNA ?
Ces JNA représentent pour moi, une reconnaissance de l’investissement et de la passion de tous les arbitres, quel que soit le sport. C’est l’occasion de mettre en avant leur rôle qui n’est pas tous les jours faciles.
2/ En début de saison, vous avez organisé un stage de préparation physique pour les arbitres. C’est une initiative intéressante et nouvelle. Quel a été le bénéfice ?
Depuis deux ans, nous organisons des stages délocalisés dans les clubs du Gers, sur une journée. Ces stages sont l’occasion de nous retrouver, pour échanger sur les techniques d’arbitrage, les évolutions des lois du jeu. Une des missions de la CDA est de pouvoir évaluer les arbitres pour établir un classement en fin de saison. Cette évaluation porte sur plusieurs points : un test théorique pour juger de leur connaissance des lois du jeu, une ou plusieurs observations en situation de match durant la saison sur les aspects techniques et physiques.
Nous avons constaté au fil des saisons que notre football évolue et que la composante physique est de plus en plus importante. Elle intervient aussi dans la lucidité nécessaire aux décisions de nos arbitres qui doivent être prises en quelques secondes durant les matchs. Il nous paraissait donc important de pouvoir accompagner nos arbitres et les évaluer au travers de cet aspect physique.
3/ Il convient aujourd’hui de valoriser ces arbitres qui sont sur le pont tous les Week end et qui restent des pères et mères de famille avant tout. Quel est votre sentiment ?
Ce sont effectivement des pères et des mères de famille, mais aussi des joueurs (anciens ou en activité), des dirigeants de club, des amoureux du football, qui jour après jour, accomplissent une mission difficile pour que le football perdure dans notre département.
Ce sont des passionnés qui donnent de leur temps loin de chez eux. Certains d’entre eux font jusqu’à 45 matchs par saison.
4/ En fin de saison dernière (mai 22), les arbitres de foot ont déposé leur sifflet pour faire entendre leur mécontentement par rapport à des agressions gratuites ? Quelles actions peut-on mettre en place pour éviter ces agressions ?
Le district a créé une commission de réflexion qui a amené beaucoup d’idées qui sont mises en place petit à petit. Une des approches majeures passera par la communication entre les différents acteurs du Football : joueurs, dirigeants, public et arbitres. Chacun doit prendre conscience que les autres sont des acteurs importants du jeu. Chacun doit accepter la place de l’autre, en échangeant, en s’acceptant et en se connaissant mieux.
L’erreur fait partie du football : la tolérance et le respect sont importants entre les joueurs, les entraîneurs et les arbitres. Si on progresse dans cette voie, on réduira les actes d’incivilité.
5/ Sandrine un mot de conclusion, un message à faire passer.
Je suis fière de l’implication et de la cohésion du groupe des arbitres gersois. Il y a une réelle solidarité qui passe par de la communication, des échanges sur des situations de match pour les analyser et de l’amitié. Comme j’aime à le dire, j’ai vraiment une « équipe » d’arbitres. L’engagement et les valeurs dont ils font preuve chaque week-end est pour moi est une source de motivation pour les accompagner et les soutenir.
Par Jean-Pierre BONASSIES