Rencontre avec Alexia CENAC

Publié le 18/06/2024

Rencontre avec Alexia Cenac, coach de l’équipe 2 de l’AS Monferran Savès .

Quel est votre parcours dans le monde du foot ?

Je dirais que j’ai une approche plurielle du football. Du championnat de France universitaire à la fac du Mirail qui a marqué mes débuts à mon rôle de coach de l’équipe 2 senior masculine de l’AS Monferran, j’ai toujours gravité autour du ballon rond. J’ai été joueuse avec le numéro 6 dans le dos à Villeneuve-Tolosane, Ramonville, Aussonne et bien sûr Monferran-Savès, où j’ai tout connu ou presque. J’ai été tour à tour éducatrice à l’école de football, vice-présidente, responsable de la section féminine, coach des seniors féminines…

 Quel est votre poste à ce jour dans le club de Monferran Savès  ?

J’ai rejoint le staff senior l’été dernier suite à une discussion avec le président Patrick Brux qui cherchait un coach pour l’équipe 2 senior messieurs (niveau D3). Ma vie professionnelle m’ayant ramenée dans le Gers après un intermède dans l’Aude, j’ai tenté l’aventure. J’ai pu m’appuyer sur ma connaissance du club et sur mon métier d’enseignante pour relever ce challenge qui reste néanmoins le fruit d’un travail collectif, de tout un staff. Mission accomplie puisque les deux équipes de l’AS Monferran monteront d’un cran la saison prochaine, la Une en D1 et la Deux en D2. C’est historique, quelque chose qu’on savoure tous ensemble : joueurs, staff, dirigeants et supporters.

Vous avez  évoqué votre expérience  dans la fonction de responsable de la section féminine et coach des seniors féminines. Quelle est votre vision actuelle du football féminin ? 

Pour moi, il n’y a pas de football masculin ou de football féminin. Il y a le football, un point c’est tout. Un sport d’équipe où les notions d’humilité, de collectif et de don de soi sont essentiels que l’on soit un homme ou une femme. Pour moi le football féminin ne pourra franchir un pas décisif que lorsqu’on lui enlèvera le qualificatif de féminin. C’est à ce moment-là qu’on pourra dire qu’il a gagné la partie mais il y a encore un bout de chemin à parcourir.

Un mot, une conclusion ?

Je finirais par les mots d’Helen Keller, une auteure américaine qui ne s’est jamais départie d’une certaine forme de résilience. « Seuls nous pouvons faire si peu ; ensemble nous pouvons faire tant ». C’est aussi ça l’ADN de l’AS Monferran-Savès qui a toujours su affronter l’adversité pour arriver là où elle en est arrivée aujourd’hui. Et ça c’est notre fierté.

Jean Pierre BONASSIES

Par Bernard Lagarrigue

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