Le foot, passion OUI, défouloir NON.

Publié le 10/03/2023

L’approche de la fin de saison avec ses rivalités pour le maintien ou l’accession et la recrudescence des violences verbales que le District condamne avec fermeté, nous conduisent à quelques rappels bénéfiques pour notre discipline devant la multiplication des insultes publiques de spectateurs à l’encontre d’adversaires ou d’officiels participant à un match de football, quel que soit le niveau des U7 aux seniors.

 

  • Responsabilité des auteurs d’injures publiques

L’article L.223-2 du Code du sport dispose que « les arbitres sont considérés comme chargés d’une mission de service public ».
Les atteintes dont ils peuvent être les victimes « dans l’exercice où à l’occasion de l’exercice de leur mission sont réprimées par des peines aggravées ».
Pour autant, chaque week-end, bon nombre d’arbitres ou de joueurs font encore l’objet d’insultes ou de menaces, il faut savoir que l’arbitre ou le joueur injurié peut porter plainte à l’issue du match, que l’auteur des insultes soit un spectateur licencié ou pas, anonyme ou identifié.

Face à l’ampleur du phénomène, il convient de mettre chaque licencié ou chaque spectateur face à ses propres responsabilités en leur rappelant les peines encourues pour injure publique :

*Outrage par des paroles (insultes, propos déplacés), gestes : 7500 d’amende

*La peine encourue est de 1 an d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende en cas d’injure homophobe, raciste ou sexiste.

 

  • Conséquences sportives du comportement déplacé et répété de spectateurs

L’article 35 du titre III  des Règlement généraux du Gers stipule :

Ces délégués à la police des terrains, munis d’un brassard ou d’un signe nettement distinctif, auront pour mission :

a) de veiller à la sécurité personnelle des arbitres,

b) d’assurer la liaison entre le directeur de jeu, le délégué du District et les forces de police placées dans le stade s’il y a lieu.

c) à la demande du délégué officiel en accord avec l’arbitre ou de l’arbitre en l’absence de délégué officiel, les délégués à la police du club recevant pourront être requis pour exclure de l’enceinte du stade toute personne qui troublerait le déroulement de la partie.

En cas de récidive ou de persistance d’insultes à l’égard de l’arbitre ou d’un joueur, malgré l’intervention des délégués à la police, l’arbitre peut arrêter le match (loi 5) ; la Commission des Litiges et Discipline devra alors se prononcer sur la perte du match par pénalité pour l’équipe dont les spectateurs auront été reconnus  responsables de l’arrêt du match.
Pour rappel, est considéré comme officiel tout licencié inscrit à la rubrique “officiels” de la FMI.

Mesdames et Messieurs les Présidents et responsables des clubs, il est de votre devoir de porter ces informations à la connaissance de l’ensemble des membres et des spectateurs de vos clubs afin que chacun prenne conscience des risques encourus par l’adoption de comportements déviants envers les arbitres, les adversaires ou les supporters de l’équipe adverse.

 

Ce n’est qu’ensemble que nous éradiquerons ces excès verbaux, nous vous proposerons prochainement une rencontre avec tous les acteurs de notre football afin de prouver qu’il est possible de supporter et d’encourager son équipe sans agresser verbalement les autres acteurs du jeu.

 

Claude REQUENA – Président du District du Gers de Football

Par Bernard Lagarrigue

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