Rencontre avec Jean-Louis LABERGUE, ancien arbitre de football
Publié le 05/11/2024
Rencontre avec Jean-Louis LABERGUE du haut de ses 78 printemps et ancien arbitre de football dans le district du GERS.
Comment êtes-vous arrivé dans le monde du football ?
Il faut remonter 60 ans en arrière dans les années 1963, tous les petits villages avaient leur club de football en passant par Moncorneil et Loubersan ou l’Isle Arné. Les vestiaires n’existaient pas partout et la douche était souvent prise dans le ruisseau d’à côté. Mon premier club a été Simorre où je jouais soit gardien soit arrière. Et les rencontres se déroulaient le dimanche après-midi à 15 h et si on se faisait surprendre par l’obscurité, on allumait les phares des voitures.
A quel moment avez-vous assuré la fonction d’arbitre ?
J’ai exercé l’arbitrage de 1970 à 1975. Le dimanche après midi on se rendait en voiture au village dans lequel nous avions été désigné sauf 1 arbitre qui se déplaçait à vélo qui s’appelait FOCH et il partait quelquefois à 10h pour être sur place à 14h. A cette époque, j’étais chef de centre de la caserne de Pompiers de SARAMON et je représentais SARAMON car chaque club devait être représenté par au moins un arbitre.
Que retenez-vous de cette période ?
Je me rappelle les noms de quelques arbitres qui ont foulé les stades à mon époque. Je souhaite les citer car ils ont participé à l’histoire du Football dans le GERS. Il y avait les ESTINGOIT de Labéjan, MENEGHIN de Simorre, ODORICO de Castelnau Barbarens, Angel NICOLETTI de Gimont, TURCHI de Touget, DAGNAN d’Aubiet, FONTANA d’AUBIET et DIANA de Mauvezin et tant d’autres qui ont tenu le sifflet dans cette période. J’ai assisté à des retrouvailles d’anciens arbitres, peut être une idée à soumettre au district actuel. Au rayon anecdote, je retiens que le club de ST CLAR avait pour président le curé du village.
Pouvez-vous nous décrire un jour d’arbitrage ?
Je partais de mon domicile en voiture et souvent en famille avec mon épouse et mes enfants et quand il faisait beau, on emportait un pique-nique. Comme aujourd’hui, la journée type d’un arbitre vêtu de noir avec l’écusson du district et un col blanc débutait avant l’entrée sur le terrain par la vérification des licences (pas de tablette) et le contrôle des tenues, on regardait l’état des filets et le tracé du terrain. On était assisté par des bénévoles pour la touche. A la mi-temps, on nous proposait un citron ou une orange partagée en deux. A la fin du match, le club recevant réunissait l’arbitre et l’équipe visiteuse pour partager une collation.
Pour vous qu’est ce qui a évolué depuis ces années-là ?
Pour être arbitre que ce soit avant ou maintenant, il faut avoir la passion du foot. D’ailleurs, je m’y intéresse toujours à travers des équipes comme Saint-Étienne ou Toulouse. J’avais de très bons contacts avec le district qui nous a permis d’actualiser les règlements en suivant les formations régulières du Président FOURCADE à l’époque. A mon avis, le football a évolué dans le sens de la technique.
Un mot à ajouter ?
Le football est un jeu universel dans lequel les jeunes et les seniors hommes et filles s’expriment dans notre beau département et quand on y réfléchit 2 minutes c’est très bien, non ? On est quelquefois heureux du résultat, quelquefois déçu d’avoir perdu mais la valeur qu’il convient de conserver c’est le respect de l’arbitre et de l’adversaire. Je veux remercier le Président du District du GERS de Football, Claude REQUENA de m’avoir donné la parole au travers cet entretien.
Par Jean-Pierre BONASSIES – Commission Communication