Rencontre avec Patrice THORIGNAC, membre élu du District
Publié le 02/05/2023
Le club de Foot d’Aignan fêtera ses 100 ans d’existence le dimanche 7 mai. A cette occasion, Patrice THORIGNAC élu co-lauréat du Challenge du Meilleur Dirigeant (MDS) par le District du Gers de Football, s’est prêté au jeu de l’interview.
Quel est votre parcours dans le monde du foot et quel est votre poste à ce jour ?J’ai validé cette année ma 41ème année de licencié de l’Union Sportive Aignanaise. Joueur depuis l’âge de 7 ans, j’ai pu pratiquer avec quelques illustres anciens de l’USA du siècle dernier. Certaines de ces anciens m’ont aussi vite fait comprendre que le foot se joue et se vit sur le terrain mais il doit aussi s’organiser, se préparer et être animé hors des terrains par des personnes de l’ombre qui travaillent toute la semaine à rendre possible les 90 minutes de jeu du week-end. Depuis 2005 j’ai basculé du côté des gens qui œuvrent au bon fonctionnement du club. Vice-président, trésorier quelques années puis président pendant plus d’une décennie, j’ai aussi été, en parallèle, éducateur pendant 15 ans pour des équipes de jeunes ESAM, ESA et séniors. J’ai rejoint en 2016 le comité directeur du District et en 2019, les féminines d’Auch football. Cette année, j’ai passé les rênes du club à 2 jeunes co-présidents motivés que j’accompagne en tant que secrétaire du club, et au besoin, en tant que délégué ou arbitre de touche. Ce changement me laisse un peu plus de temps pour suivre mon fils, arbitre et ma fille, joueuse sur les autres terrains du Gers et d’Occitanie. Le foot n’est jamais loin le week-end.
Faites-nous connaître un peu plus votre club ?
Club d’un petit village de moins de 800 habitants, l’USA est depuis des décennies une référence du secteur de l’Armagnac. Quand on se présente comme aignanais aux connaisseurs du football gersois, les noms d’anciens joueurs du club reviennent vite. Ils ont marqué les esprits. Ça n’a jamais été facile de venir jouer et gagner à Aignan ! C’est une belle reconnaissance. Nous avons évolué jusqu’en PH, plusieurs années en PL dans les années 90 et depuis en district. Plus récemment, nous avons glané 2 titres de champions de D1 durant les années 2010 pour revivre 2 expériences en ligue ou nous n’avons pas su nous maintenir.
Sportivement, le club compte 100 licenciés cette année. Notre équipe fanion joue le haut de tableau de la D1 régulièrement ces dernières années, preuve que les générations de joueurs se sont bien renouvelées et continuent d’être de qualité. Club familial et rural, nous souffrons bien sûr du manque d’effectif parmi les jeunes générations mais notre école de foot est toujours là et nos petits évoluent en partenariat avec nos voisins de l’ESA (Manciet, Riscle, Val d’Arros).
Comme beaucoup de clubs, nous souffrons d’un manque de bras. Les plus anciens bénévoles de cette année étaient en place quand je suis arrivé en 2005. Une équipe formidable qui maintient les valeurs aignanaises mais qui forcément s’érode année après année. Mes 2 co-présidents ont amené du renouveau et une nouvelle dynamique. Il le fallait et toute personne prête à s’engager est la bienvenue.
Nous allons vivre un évènement exceptionnel au sein du club. Créée en 1921, notre association est centenaire depuis décembre 2021. Après les aléas covid de ces dernières années, nous avons décidé de fêter ces 100 ans comme il se doit. Le 7 mai 2023 sera l’occasion de réunir toute la famille de l’USA et de ses sympathisants pour une grande journée festive autour du stade. Une demie finale de coupe du Gers permettra à nos plus anciens de renouer avec le plaisir des grands matchs de football.
Un mot, une conclusion ?
J’ai beaucoup parlé du passé et des efforts que nécessitent le bénévolat dans cet interview mais ce n’est pas ce que je voudrai que l’on retienne.
J’ai eu la chance grâce au football, de côtoyer des gens fabuleux, passionnés, compétents… J’ai appris de ces belles rencontres qui m’ont fait grandir. A ceux qui hésitent à se lancer dans l’engagement associatif quel qu’il soit, on y passe du temps mais ce n’est pas du temps perdu si on en garde le meilleur !
Par Jean-Pierre BONASSIES